La bataille de Meximieux – La Valbonne
Jean MARINET et André BENSOUSSAN

 

Extrait de "Itinéraire d’un enfant de Bellegarde – La vie de Jean Marinet"
Sandy Thibaudault et Claire Thibaudault, Grafficus, Bron, juin 2017

 

"Le 28 août, arrivée d’une avant-garde américaine, enfin! La ville de Meximieux est en liesse, mais ignore encore la violence de la bataille qui va s’y dérouler…

 

Trois compagnies du bataillon Clin, dont celle de Jean et celle des enfants de troupe, occupent la ville de Meximieux et le camp de La Valbonne. Dans la compagnie des enfants de troupe se trouve André Bensoussan, un jeune Juif, copain résistant de Lalande et ancien membre de la trentaine de Jean. Cette compagnie va essuyer les plus grosses pertes de ces combats.

 

Le 31 août, la 9e division Panzer SS attaque, infligeant des pertes sévères. Jean fait partie de la section "JO " qui monte en renfort pendant la nuit, sous un épouvantable orage. Ces jeunes soldats partent au combat sans casques ni sacs, en bras de chemises, avec leur seule détermination comme bouclier.

 

Au matin suivant, un violent bombardement est fatal à Bensoussan et dix autres membres des enfants de troupe. La section de Jean ne déplore aucune perte humaine, mais la situation devient intenable, car les Allemands sont arrivés à Pérouges et les maquisards sont menacés d’encerclement. Ils reçoivent fort heureusement un ordre de repli, et la section "JO" est chargée de couvrir la retraite dans une plaine absolument à découvert, évoluant par bonds successifs, sous un bombardement intensif. Ils atteignent enfin la rivière de l’Ain qu’ils franchissent au gué de Charnoz.

 

Ce repli marque pour Jean et son bataillon la fin des combats. Ils s’installent provisoirement au camp militaire de Leyment, pendant que les autres sections de la compagnie subissent à leur tour les retombées des assauts entre les Panzers SS et les chars américains dans le secteur de Meximieux.

 

Dans la nuit du 1er au 2 septembre, les renforts américains arrivent enfin et la section "JO" est chargée de recueillir les corps de ses camarades tués au pont de Chazey. Quel moment éprouvant... "

 Extrait publié avec l'aimable autorisation des auteures.