Commémoration du 75ème anniversaire de la création

de la médaille de la Résistance française

Paris, 9 février 2018

 

Compte-tendu de la journée par Sylvie Corazzini

Photos de Denis Page

 

Le lycée Lalande, associé à l’Association de communes médaillées de la Résistance, était représenté par son proviseur monsieur Schmitt, deux professeurs d’histoire, madame Beneton, monsieur Maitre et 11 élèves de classe de première et terminale ainsi qu’une ancienne élève, Axelle Pierre, membre de l’association. L’ Association « La Résistance au lycée Lalande » était représentée  par sa présidente (madame Trichard), sa secrétaire (madame Corazzini) et son trésorier (monsieur Page).
La première partie s’est tenue au musée de l’armée, Hôtel National des Invalides à Paris. Nous remercions l'ONAC d'avoir apporté son soutien financier à ce déplacement parisien.

        La délégation du lycée devant les Invalides

A 11h salle Austerlitz, ouverture par le général de division, Christian Baptiste, délégué national de l’Ordre de la Libération et président de la commission nationale de la médaille de la Résistance française.

                            

Le général Baptiste lit le message du président de la République :
 « Patria non immemor ». La Patrie n’oublie pas.
C’est la promesse que fit le général de Gaulle à tous ceux qui eurent la lucidité et le courage de résister contre l’ennemi et ses complices.
C’est la promesse que fit le Général pour inciter tous ceux qui ne supportaient pas l’oppression mais craignaient l’oppresseur et hésitaient à rejoindre le combat.
C’est la promesse qu’il a inscrite sur le revers de la Médaille de la Résistance française, créée il y a 75 ans jour pour jour, le 9 février 1943, pour récompenser les actes remarquables de ceux qui surent dire non à l’oppression, et qui prirent une part exemplaire à la résistance contre l’occupant sur le territoire national, en participant au ralliement du territoire français à la France combattante ou en rejoignant la France libre.
Cette promesse, la France continue de la tenir, de l’honorer.
Car la Patrie, en effet, n’oublie pas.
Et en ce jour anniversaire de la création de l’une des décorations les plus nobles que la France ait décernée, je veux adresser à tous ses titulaires, à ceux qui sont encore parmi nous et à ceux qui nous ont quittés, la considération, l’admiration et la reconnaissance du pays.
En créant la médaille de la Résistance quelques années après l’Ordre de la Libération, le général de Gaulle rapprochait la Résistance intérieure et la Résistance extérieure ; il reconnaissait que le même élan, le même combat héroïque, unissaient les Français de l’ombre et les Français de Londres.
Le souvenir de tous ces soldats sans uniforme qui ont, selon le mot de Malraux, « maintenu la France », qui ont défendu son honneur et sa liberté, demeure aussi vif qu’est profonde notre
gratitude.
La France sait ce qu’elle doit à toutes ces femmes et tous ces hommes qui œuvraient dans la clandestinité, au mépris de tous les dangers et au prix de lourds sacrifices. Elle sait ce qu’elle
doit à ces héros qui se sont engagés pour l’honneur de leur pays, l’avenir de leur peuple et la dignité humaine.
75 ans après la création de la médaille de la Résistance, la France se souvient et veut continuer à se souvenir de ceux qui ont lutté pour sa liberté, de sorte qu’elle veille toujours à attribuer cette médaille, à titre posthume, à ceux qui ne l’auraient pas reçue alors qu’ils ont participé à cette lutte. J’examinerai ainsi prochainement les demandes qui m’ont été adressées en ce sens et qui témoignent de la vivacité de notre reconnaissance et de notre mémoire.
Je veux aussi dire aujourd’hui toute ma confiance en l’Ordre de la Libération et tout mon soutien aux missions qu’il porte pour faire vivre la mémoire de la médaille de la Résistance, en étudier l’histoire, et faire rayonner l’exemple de l’engagement des médaillés auprès de nos jeunes concitoyens.
Je salue également le dynamisme de l’association nationale des communes médaillées de la Résistance française qui transmet admirablement la mémoire de la Résistance française,
contribuant ainsi à perpétuer ses idéaux d’engagement pour la liberté et la dignité, qui ne doivent pas, qui ne peuvent pas cesser de nous animer.
Vive le souvenir de la Résistance française !
Vive la République !
Vive la France ! »

11h 05 présentation historique de la médaille de la Résistance française par Vladimir Trouplin, conservateur du musée de l’ordre de la libération.
Monsieur Trouplin rappelle le caractère particulier de ces deux décorations : spécificité de l’engagement volontaire… voir site.
« A une demande faite au général de Gaulle de croix de la Libération destinée à récompenser l’action dans la Résistance d’un ingénieur, le Général répondait le 12 mars 1942 : « Pour obtenir l’ordre de la Libération, il est nécessaire d’avoir à son actif une action d’éclat véritablement exceptionnelle. Le brave ingénieur X ne me parait pas dans ce cas. Toutefois une décoration intermédiaire est actuellement à l’étude pour laquelle je vous prie de me proposer monsieur X en temps utile ».
La réflexion du général de Gaulle sur l’opportunité de donner le jour à une nouvelle décoration le conduit, le 19 juillet 1942, à « créer une commission ayant pour objet d’étudier la création d’une décoration destinée à récompenser les mérites des personnes ayant eu une part effective et importante dans le ralliement des territoires à la France combattante ».
Le 20 août 1942, la commission arrête son choix sur l’appellation Médaille de la Résistance Française.
La médaille de la Résistance française est instituée, à Londres, par ordonnance du 9 février 1943 du général de Gaulle, "chef de la France combattante". Son objet est de "reconnaître les actes remarquables de foi et de courage qui, en France, dans l'Empire et à l'étranger, auront contribué à la résistance du peuple français contre l'ennemi et contre ses complices depuis le 18 juin 1940." C'est la seconde, et seule, décoration créée, après l'Ordre de la Libération, pendant la guerre, par le général de Gaulle.
Nommés par le décret n° 909 du 6 avril 1943, les premiers membres de la Commission nationale furent le chef d'escadron Claude Hettier de Boislambert, Président, Antoine Bissagnet, Jacques Émile Paris et le commandant Pierre Brossolette.

Aujourd’hui, 65218 médailles de la Résistance ont été décernées dont 39% à titre posthume.
91% des médaillés sont des hommes, 9% de femmes.
55 collectivités ont reçu la médaille de la Résistance

 

 
12h discours de monsieur Jean-Pierre Carminati, président de l’association des "Communes médaillées de la Résistance" et maire de Nantua.
Cette année le drapeau de l’association des communes médaillées de la Résistance est confié à la commune de Nantua. Monsieur Carminati a rappelé l’engagement de Nantua dans la Résistance et a salué de façon appuyée le rôle des lycéens du lycée Lalande.
12h15 Clôture par le représentant de la secrétaire d’état à la défense, madame Darrieussecq.

13h-14h30 cocktail déjeunatoire dans les salons du gouverneur militaire de Paris.
C'est l'ccasion pour les élèves du lycée de s’entretenir avec les principaux représentants ainsi que les médaillés de la Résistance présents.

 Entretien avec le général Baptiste

   

Entretien avec d'anciens Résistants médaillés

                      

L'après- midi consacrée à la visite du musée de l’ordre de la Libération. Les élèves réalisent ainsi la diversité de l’engagement: intérieur, extérieur (France libre) et ses conséquences (déportation). Un grand nombre de documents écrits montrent le souci d’organisation de l’Etat par le Général de Gaulle, dont les ordonnances créant l’ordre de la Libération et la médaille de la Résistance pour récompenser l’engagement.

18h30 Cérémonie de ravivage de la Flamme sous  l’Arc de Triomphe.

Les élèves du lycée Lalande portent le drapeau de leur lycée et celui des collectivités médaillées de l'Ain (dont le lycée Lalande); ce drapeau leur a été transmis par M. Morel en 2010.

 

 
Le cortège traverse la place de l’étoile en direction de l’Arc de Triomphe.

Les officiels procèdent au ravivage de la flamme, en présence des délégations d'élèves.

 
Une élève présente la médaille de la Résistance du lycée Lalande.

               
Axelle Pierre, ancienne élève du lycée Lalande, a chanté la Marseillaise accompagnée par l’orchestre de Paris et, a capella, le chant des Partisans.

L’enregistrement de sa prestation a été réalisée par sa maman, Régine PIERRE. Merci à elle de nous avoir autorisés à mettre ces vidéos en ligne.

 

 

 

     

La délégation d'élèves sous l'Arc de Triomphe